30 ans des Francofolies : un anniversaire formidable

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Fránçois & The Atlas Mountains aux Francofolies 2014 (DeezerFrance)

30 ans de Francofolies, ça se fête comme il se doit . Les 13 et 14 juillet, Deezer a assisté aux deux derniers jours des festivités, à la Rochelle, qui affichaient complets. 14.000 personnes se sont précipitées pour voir le phénomène Stromae.

  • Dimanche 13 juillet : honneur à la musique urbaine avec IAM et Casseurs Flowters

C’est seul qu’Asaf Avidan se présente sur la Grande Scène des Francofolies. Sa guitare en bandoulière et son pad électronique à portée de baguette, il relève le pari de captiver la foule. Sa voix si particulière, au-delà du commun, y est pour beaucoup. Comme à son habitude, Asaf est souriant, communicatif, rit lorsque les fans les plus acharnés des premiers rangs réclament « One Day ». Le chanteur israélien s’exécute quelques instants plus tard, la foule reprenant le morceau en choeur.

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Changement de registre total avec Casseurs Flowters, duo formé d’Orelsan et Gringe. Après 13 ans à faire des collaborations, un tube sur le dernier disque d’Orelsan (Ils Sont Cool), les deux potes se sont décidés à s’enfermer en studio, et en ont sorti Orelsan et Gringe Sont Les Casseurs Flowters (2013), porté par plusieurs single accrocheurs. Depuis, ils défendent leur disque avec passion sur scène. Les Francofolies ne pouvaient pas en faire l’impasse, et elles ont eu raison.

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Orelsan et Gringe débloquent la foule avec une aisance désarmante, et une complicité sans faille. Le public est connaisseur, accompagne les rapeurs sur plusieurs titres (« Fais les backs », « Il fait beau », « Bloqué », « Ils Sont Cool »), exulte dès qu’ils arpentent l’avancée coupant la fosse en deux. Toujours avec humour, Casseurs Flowters assure un set survolté : un de leurs camarades brise un CD sur scène, pendant leur interprétation de « La mort du disque ».

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Si Casseurs Flowters se vantent de « ramener le rap à l’ancienne », la programmation des Francofolies est bien faite, puisqu’ils sont suivis par IAM, LE concert à ne pas louper en cet avant-dernier jour du festival. Pendant un peu plus d’une heure, Akhenaton, Kheops, Shurik’n, Imhotep, Kephren et les autres pharaons du rap français prennent possession de la Grande Scène dès l’instant où ils y posent le pied.

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Même s’ils sont, bien sûr, rodés depuis des années à l’exercice, les Marseillais n’ont rien perdu de leur verve. « On chantait ça il y a plusieurs années déjà, mais c’est toujours la même merde », se lamente Akhenaton, sur les premières notes de « Nés Sous La Même Etoile ». Là aussi, le public est tout acquis, scandant les punchlines du groupe au fil des morceaux. Jeunes comme moins jeunes, l’euphorie est collective.

Mais IAM sait aussi se faire parfois plus léger, comme lors de la culte « Je danse le MIA », où Kephren se ramène vêtu d’une veste à paillettes argentées, et une perruque afro. Sur L’empire du côté obscur, ils se munissent de sabres laser, après la diffusion sonore d’un extrait de Star Wars.

L’ambiance n’est pas à la détente pour FAUVE≠, qui avouent être nerveux à l’idée d’occuper la Grande Scène des Francofolies. Pas de quoi s’inquiéter pourtant, puisque le groupe assure une prestation survoltée. Ils sautent, crient, se croisent, se soutiennent d’un regard. Leur chanteur est plus en forme qu’à Beauregard, arpente la scène, va parfois tellement vite qu’on a du mal à le suivre. Il parvient même à éviter l’écueil du hurlement, dans lequel il lui arrive de tomber.

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La setlist fait la part belle à leur EP Blizzard, toujours aussi prisé par les fans, et retient le meilleur de leur premier album, Vieux Frères – Partie 1. A ce moment, le public des Francofolies n’est plus qu’une grande fratrie. On retient « De Ceux », toujours aussi impressionnante en live, « Blizzard », et la douce « Lettre à Zoé », qui soulève quelques briquets parmi la foule.

En résumé de ce dimanche 13 juillet :

– l’indispensable : IAM

– le plus « Fan 2 » : IAM

– le rayon de soleil : Casseurs Flowters

– On les a loupés et on le regrette : Cats On Trees, La Maison Tellier, Grand Corps Malade

  • Lundi 14 juillet : une pop inventive et magistrale inonde La Rochelle, de Stromae à Fránçois & The Atlas Mountains

Pierre Lapointe nous fait le plaisir d’entamer cette dernière soirée des Francofolies édition 2014, au son de sa variété pleine de poésie. Vêtu d’un costume doré, le Canadien n’a pas son pareil pour détendre l’atmosphère, entre deux chansons aux paroles graves, mais aux airs légers. Entouré de ses 4 musiciens, on sent qu’il n’est pas de ceux se détachant de son groupe. Ils interprètent même quelques chansons réunis autour d’un seul micro. On retient notamment la dansante « Au Bar des Suicidés ».

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L’ambiance est aussi à la fête avec Fránçois & The Atlas Mountains, groupe français dont la pop ne connaît pas de frontière. François, le chanteur bordelais, et ses acolytes offrent des petites chorégraphies sur leurs titres aux sonorités africaines, comme « Les Plus Beaux ».

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S’il avait avoué plus tôt, en interview, ressentir un certain stress, François sait mettre la foule à l’aise en l’invitant à danser. Le set atteint son climax sur « La Vie Dure », extrait de leur dernier album Piano Ombre, qu’il a d’ailleurs en partie composée aux Francofolies, l’année précédente. Chaque fois qu’il bondit, le public frappe des mains avec ferveur. Pari réussi.

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L’émotion est tout aussi palpable chez Gaëtan Roussel lorsqu’il monte sur scène, entouré de ses 5 musiciens et 2 choristes. Les yeux humides, il entame « La Simplicité »,extrait de son dernier album, Orpailleur. Plein d’énergie, mais souvent à bout de souffle entre 2 titres, Gaëtan livre une surprise toute taillée pour les Francofolies : une reprise de « J’imagine » de Bashung, où la batterie électronique et les samples sont rois. Il l’avait imaginée lors de l’édition 2013 du festival.

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Leur reprise du tube « Road to nowhere » des Talking Heads connaît aussi son beau succès, terminant dans un air bossa nova. Mais le public se donne surtout sur « Inside/Outside », chantée en chœur, et « Help Myself (nous ne faisons que passer) », ramenant d’autres larmes dans les yeux de Gaëtan Roussel.

Un feu d’artifice fait patienter la foule avant l’arrivée de Stromae, sans conteste celui qui a réussi à ramener 14.000 personnes dans l’enceinte de la Grande Scène. En ville, on trouve même ce graffiti :

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Histoire d’être clair sur la suite des événements, le chanteur entame son concert par « ta fête », sous la clameur. Le son est pulsé au maximum, des fuseaux de lumière verts et blancs inondent les spectateurs. L’ambiance, électrique, ne retombe pas d’un pouce durant le set. Stromae impressionne par sa consistance, son aura étrange, ses danses désarticulées qui le feraient passer pour un pantin. D’un bout à l’autre, le public scande ses paroles, aussi bien de ses tubes (« papaoutai », « formidable »), que de titres moins connus (« quand c’est ? », « Peace or Violence »), ce qui est assez rare pour être souligné.

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Dans le public, enfants comme adultes sont captivés par le personnage, porté par ses 4 musiciens, et une myriade de visuels impactants. « J’adore quand il fait la poupée ! », s’écrit un garçonnet d’une dizaine d’années, lorsque Stromae est transporté sur la scène, dans une pose figée, sourire glacé, avant d’entamer « papaoutai ». Pas inaccessible pour un sou, le chanteur prend le temps de parler entre chaque morceau, et de faire quelques blagues (notamment sur les frites, Belgique oblige). S’il n’y a qu’un maestro belge, c’est bien lui.

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En résumé de ce lundi 14 juillet :

– l’indispensable : Stromae

– le plus « Fan 2 » : Stromae

– le rayon de soleil : Fránçois & The Atlas Mountains

– on les a loupés et on le regrette : Christine and the Queens