Tous les ans et comme le veut la tradition depuis 4 années maintenant, Deezer est partenaire de l’incontournable « Summer of… » sur Arte. L’an dernier la chaine avait choisi la rébellion avec le « Summer of Rebels ». Pour l’édition 2013, il faut sortir ses pattes d’éph et jouer la carte flashy à fond puisque la Soul Music est mise à l’honneur depuis le 14 juillet dernier et jusqu’au 18 août 2013. Pour présenter ce « Summer of Soul », il fallait une figure incarnant en même temps le groove et l’élégance… Et c’est tout ce que l’on retrouve chez la gracieuse Ayo. Entretien made in Deezer…
Vous êtes la MC du « Summer Of Soul » pendant tout l’été sur Arte, qu’est ce que ce courant musical évoque chez vous ?
Je suis très contente de présenter ce programme pour la culture musicale et en même temps triste car il n’existe plus d’émissions de télé musicales aujourd’hui : Taratata a disparu, One Shot Not aussi… Donc je suis heureuse de pouvoir parler musique et de Soul plus particulièrement car j’ai grandi avec cette musique. En présentant Summer of Soul, je me sens un peu comme « une ambassadrice » de ce courant musical.
Plusieurs artistes se sont réunis pour 2 concerts d’exception « Soul Night » et « Soul Power » pour rendre hommage à cette musique. Les années passent et la soul demeure sans prendre une ride ou se démoder, comment expliquez-vous cette intemporalité ?
Je crois que tout ce qui vient de l’âme est intemporel et c’est valable pour toutes les musiques de cette époque des années 60 et 70, je pense au rock de Jimi Hendrix ou le reggae de Bob Marley. Tout ce qui est « vrai » est intemporel, à cette époque les artistes n’avaient pas peur, il y avait des émotions et c’est pour ça que ça touche encore les gens aujourd’hui.
Vous êtes née d’un père Nigérian et d’une mère Tzigane Roumaine. Vous avez vécu à Hambourg, Londres, New-York mais aussi Paris, où se situe votre cœur aujourd’hui ?
Aujourd’hui j’aime me définir comme une citoyenne du monde. L’important est de savoir et de ne pas oublier d’où on vient, après ce n’est pas très important de dire forcément « je suis américaine, allemande ou nigérienne ! », on devrait tous dire que l’on est cosmopolites et pas nécessairement être fiers de venir d’un pays en particulier. Nous devons tous être fiers d’être citoyens du monde.
C’est un peu comme votre musique, elle est sans frontière ?
C’est un compliment, merci beaucoup !
Vous avez donné naissance à votre premier enfant presque en même temps que votre premier album, comment est ce que l’on vit cela en tant qu’artiste ?
C’était comme un rêve. Le plus important pour moi à ce moment, c’était la naissance de mon fils. Le premier album, je ne croyais pas qu’il pouvait sortir un jour ! Donc c’était comme un bonus. Mais aujourd’hui je suis heureuse de pouvoir faire de la musique.
Vous avez annoncé un 4e album pour la rentrée prochaine, nous avons pu découvrir un extrait avec le single « Fire ». Après la soul folk, ce titre sonne plus rap est-ce que ce nouvel album prendra cette direction ?
Pour tous mes albums, je n’ai jamais pris une seule direction et ce n’est pas ce que je souhaite. Avec ce titre, les gens pensent que c’est une nouvelle couleur alors que non ! Il faut savoir qu’avant de chanter, je rappais. Le public m’a connu avec ma guitare et ma voix ! Moi je ne pensais pas pouvoir chanter un jour, je pensais seulement pouvoir rapper ! Donc avec « fire » c’est un peu un retour aux sources. Aujourd’hui, je n’aime pas trop dire que mon style c’est de la soul ou du reggae ou du hip-hop, c’est plus ce que je ressens ou un clin d’oeil à certains moments de ma vie.
Quel est le titre ou l’album que vous écoutez en boucle en ce moment ?
J’ai écouté non stop « Get free » de Major Lazer mais mon fils n’en peut plus ! Sinon toujours Citizen Cope
Deezer addict ou pas ?
Je ne suis pas très addiction sauf le chocolat (rires) mais sinon quand je cherche des titres oui je vais sur Deezer !
Interview Sophie Samama. Propos recueillis par Sandrine Cariven. Photo : Véronique Fel.
Retrouvez le clip du titre « Sunny » repris par Ayo
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