JULIETTE GRECO : L’INTERVIEW

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Depuis le 8 mars et jusqu’au 29 juillet Deezer est partenaire de « Paris en chansons ». Cette exposition, qui se tient à la Galerie des Bibliothèques dans le Marais à Paris, nous invite à un parcours sonore et lyrique à travers les quartiers de Paris, mythifiés par une sélection de chansons, du 19e siècle à aujourd’hui. Pour parrainer cet événement, il n’y avait qu’ une seule et unique femme. Une seule femme qui traverse Paris, les époques avec une élégance rare. Une seule femme à la carrière unique. Une seule femme aux rencontres d’exception et à l’esprit libre. Une seule femme considérée comme monument incontestable de la chanson française… Juliette Gréco. C’est en toute simplicité qu’elle a accepté de se « déshabiller » pour Deezer. Un honneur pour nous. Entretien unique.

Vous êtes la marraine de l’exposition « Paris en chansons », qu’est ce qui vous a encouragé à soutenir ce projet ?

Paris et son maire Bertrand Delanoë pour qui j’ai respect, admiration et amitié. Et puis pour la, les chansons, les chanteuses, tous… Ceux des rues, des caves, des théâtres. Minuscules ou immenses. Pour que les visiteurs retrouvent leurs vies, leurs amours au cours de ce parcours magique qu’est “Paris en chansons”.

A l’instar de beaucoup d’artistes, vous faites partie de ces personnalités qui ont joué un rôle particulier dans l’histoire de Paris. Est-ce que vous aimez cette idée d’appartenance ? 

Oui et j’en suis fière. Je suis née à Paris et de Paris. Paris est mon école, mon lit, mes bistrots. Le lieu de mes rencontres les plus belles, les plus extra-ordinaires, les plus surprenantes.

Vous venez de sortir un album consacré aux ponts de Paris, pour quelles raisons ?

Les ponts c’est comme la vie. Ils en sont souvent le théâtre. Rencontres, séparations, tentatives de suicides. Retrouvailles, courir vers l’autre en traversant jusqu’à l’autre rive le coeur battant ! Fou.

Il y a quelques années, vous avez déclaré « Les mots c’est très grave pour moi, je ne peux pas mettre dans ma bouche des mots qui ne me plaisent pas ». On sait que vous avez travaillé avec les plus grands talents, quel est l’auteur qui a su trouver les meilleurs mots pour votre voix ?

Tous, en tout cas ceux que j’ai chantés.

Vous êtes toujours dans l’air du temps et vous avez toujours su bien vous entourer artistiquement. Comment passe-t-on de Jacques Prévert à Féfé en passant par Gainsbourg ?

Parce qu’on les aime. Il y a le désir, l’émotion, le contenu qui justifie le choix, leurs talents.

Suivez-vous le monde de la musique et de la chanson de près et si oui, quelles sont aujourd’hui les artistes qui vous touchent ?

Abd al Malik, Olivia Ruiz, Camille… Ceux que je chante dans “Ca se traverse et c’est beau” et plein d’autres pour ne parler que des chanteuses et chanteurs.

Vous avez une carrière hors du commun, quel a été le moment ou la période la plus forte ?

J’espère que c’est toujours la prochaine fois. Mais j’ai eu des moments inoubliables dans ma vie de travail.

Vous avez été longtemps la muse célèbre de Saint- Germain des Près, qu’est-ce-qui vous a poussé à devenir chanteuse ?

Jean-Paul Sartre, Anne-Marie Cazalis, Jacques-Laurent Bost et Marc Doelnitz qui ont cru en moi…

Vous avez mené une vie extraordinaire, enrichie d’innombrables expériences…Vous êtes aussi une femme libre, engagée. Aujourd’hui quel regard portez-vous sur votre vie ?

Quand une femme dans la rue, dans un magasin, me demande si elle peut m’embrasser je dis oui bien sur. Et quand elle ajoute sans vous je n’aurais pas eu le courage de faire ce que j’ai fait dans ma vie. Là, posée sur cet instant, j’ai l’impression que ma vie n’a pas été inutile.

Vous êtes une femme qui vit avec son temps, êtes-vous une adepte des nouvelles technologies, est-ce que vous utilisez internet ?

Oui oui j’essaye de comprendre de toutes mes forces. C’est formidable, parfois dangereux, à utiliser avec modération.

Propos recueillis par Sophie Samama. Crédit Photo : Richard Dumas.